A l’heure où nous diffusons cette information, nous n’avons pas obtenu plus de précisions, mais il semble qu’un jeune louveteau (de 3 ou 4 mois, mâle ou femelle selon les sources) ait été retrouvé empoisonné cet été.
Le ministère confirme
Le ministère de l’Ecologie a confirmé jeudi 21 novembre, qu’un louveteau avait été empoisonné dans le parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes) et annoncé le dépôt d’une plainte. "Le ministère (...), considérant la gravité d’un tel acte, commis dans le cadre d’un espace national protégé, a demandé au préfet du département de porter plainte", indique son communiqué. L’affaire avait été révélée mardi par l’association France Nature Environnement (FNE). Le louveteau, un des quelque 12 loups du Mercantour, a été retrouvé mort le 19 août, a précisé le ministère. Il s’agissait d’une femelle âgée d’environ quatre mois, a-t-il ajouté. "Les examens toxicologiques réalisés par le laboratoire vétérinaire départemental des Hautes Alpes ont révélé la présence de substances insecticides et de produits anesthésiants" dans le cadavre, a-t-il indiqué.
Le ministère a souligné que l’utilisation de poisons dans la nature "est susceptible de présenter un risque certain pour les humains, en particulier pour les jeunes enfants". Il a rappelé qu’un protocole technique, dont l’application est du ressort du préfet, existe depuis plusieurs années en vue de "réduire le nombre d’attaques de loups sur les troupeaux" d’ovins. Le protocole "permet de prélever (tuer, NDLR) légalement un loup en cas de dommages importants et répétés aux troupeaux dans un secteur donné".
Article dans Nice Matin du 22/11
Jusqu’ici, la découverte d’un cadavre de louveteau, le 29 aout aux environs de Saint-Martin-Vésubie, était restée confidentielle. Les analyses, dont les résultats viennent de filtrer, établissent formellement la cause du décès. Agé de trois mois et en parfaite santé, ce mâle fut empoisonné.
Trouvée fortuitement par un garde du parc du Mercantour, la dépouille avait été congelée avant d’être transportée, pour autopsie, à Gap, au cabinet d’un vétérinaire. L’expertise des organes a donc identifié un cocktail détonnant, un mélange d’anti-coagulant et de chloralose, une substance utilisée pour endormir les corvidés. Le jeune loup a été foudroyé. A-t-il lui-même avalé l’appât ou consommé une nourriture apportée et régurgitée par un adulte ? Dans tous les cas, les scientifiques craignent pour la survie du reste de la meute qui évolue entre la Madone-de-Fenestre et la Tinée. Ils dénoncent à nouveau l’emploi du poison qui, outre canis lupus, menace d’autres espèces protégées. Depuis 1995, au moins cinq loups ont péri de la sorte dans le Mercantour. Trois cadavres ont été retrouvés alors que dans deux autres cas l’analyse des vomissures recueillies ne laissait aucune chance aux victimes. D’autres prédateurs ont été tués par balle. Ce recours au fusil et à l’anti-coagulant expliquerait en grande partie la diminution de la population dans le Mercantour, passée, selon les comptages officiels, de dix-neuf individus à douze.
Pour de tels actes, qualifiés pénalement de « destruction d’espèce protégée », deux éleveurs de la vallée de la Roya ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Nice.
Après la mise au jour d’un nouveau cas d’empoisonnement, « France Nature Environnement » (FNE) a dénoncé « la sale besogne effectuée, sans vergogne ni entrave, par des opposants au loup ».
« Courent également un risque mortel » affirme l’association « les randonneurs qui manipuleraient par mégarde un appât ». La FNE et le parc du Mercantour vont déposer plainte.
source: http://www.loup.org/spip/article144.html
(bon c'est pas tout neuf
)