La PMAF exprime ses craintes face à de cruelles méthodes d’abattage
Sommet international sur la grippe aviaire OIE/OMS/FAO/Banque mondialeLa réponse internationale à la crise de la grippe aviaire menace de provoquer des actes de cruauté à une échelle sans précédent, avertit la Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF).
La PMAF craint que des méthodes d’abattage inhumaines soient utilisées par les Etats qui tueront en grand nombre des volailles lors de menaces d'épizooties. Déjà, l'organisation a été informée que des volailles ont été enterrées ou brûlées vives dans des pays où le virus est récemment apparu.
Avec un réseau d'associations partenaires réparties dans 89 pays, le siège international de la PMAF basé au Royaume-Uni, est intervenu auprès de l'Office international des Epizooties (OIE) afin que le sommet mondial qui s’est tenu à Genève, sur la crise de grippe aviaire, accorde une priorité au bien-être animal. La PMAF demande à ce que les abattages préventifs de volailles soient faits en respectant les « Lignes directrices pour l'abattage d'animaux à des fins prophylactiques » adoptées cette année par l’OIE à l’unanimité des 167 Etats-membres et qui visent notamment à protéger les animaux.
Cette semaine à Genève, l'Office international des Epizooties (OIE), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Banque mondiale ont discuté des stratégies internationales à mettre en place pour combattre la propagation de la grippe aviaire. Un représentant du bureau international de la PMAF a assisté à ce sommet ; nous nous réjouissons que Bernard Vallat, le directeur de l’OIE, y a rappelé la nécessité que les méthodes d’abattage utilisées doivent être humaine".
Dans un communiqué qu’elle a adressé à la presse, la PMAF a rappelé la nécessité que les animaux, qui sont des êtres sensibles, ne soient pas abattus inutilement et que les méthodes d’abattage utilisées permettent une mort sans douleur.
La PMAF a également demandé au ministère de l’Agriculture d’appeler les services vétérinaires du monde à veiller au bien-être des volailles dans le cadre de cette crise.
Le 20 octobre en Albanie, Reuters a rapporté des témoignages signalant que 3 600 volailles avaient été enterrées vivantes : elles étaient jetées dans une fosse avant d'être recouvertes de terre au bulldozer, tandis que certaines tentaient de s'enfuir. Ces dernières semaines, selon plusieurs sources, des volailles ont été brûlées vivantes en Chine et en Egypte.
La PMAF souhaite que les états s'engagent à faire face à la grippe aviaire en utilisant, si nécessaire, des méthodes d’abattage qui soient rapides, efficaces et qui garantissent le bien-être animal et la santé publique (électrocution, injection létale, addition d’anesthésique aux aliments ou à l’eau de boisson suivie d’une méthode de mise à mort adaptée, etc.). Les états doivent planifier le recours éventuel à un personnel formé et à des équipements adéquats.