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LE COCORICO DE LA HONTE
La France bloque un plan pour la protection des animaux

La Commission européenne a adopté un plan d’action quinquennal destiné à améliorer sensiblement la protection et le bien-être des animaux (>> Lien vers le site de la Commission européenne).
Cinq grands domaines d’action ont été définis pour la période 2006-2010 : relèvement des normes minimales propres au bien-être animal, encouragement de la recherche et des méthodes de substitution à l’expérimentation animale, introduction d’indicateurs de bien-être normalisés, meilleure information des professionnels et du public sur les questions de bien-être des animaux et, enfin, soutien aux initiatives internationales en faveur de la protection des animaux.

Ce lundi 20 février, ce plan en faveur du bien-être animal (Animal Welfare Action Plan) a été officiellement présenté par la Commission au Conseil européen des ministres de l'Agriculture.

De l’avis de l’Eurogroup for Animal Welfare, la réunion fut généralement plutôt positive. Un seul pays vint opposer à la dynamique progressiste générale des arguments d’un autre âge : la France. Il nous a été rapporté que (source informelle) par la voix discordante de son ministre de l’agriculture Dominique Bussereau, la France fit à ses partenaires la menace de bloquer systématiquement, et à la moindre occasion, toute avancée dans le domaine du bien-être animal.

Aussi tristement marginale qu’elle puisse apparaître au sein du Conseil européen des ministres, la position française ne représente pas d’avantage l’opinion du pays. En effet, une étude récente du Baromètre européen montre que 64% des français considèrent que le bien-être des animaux d’élevage est mauvais, voire très mauvais, et ne reçoit pas assez de considération.

Comparée à l’engagement volontaire de la plupart des autres pays de l’Union, la position isolée de la France apparaît surtout comme un refus d’accorder le moindre prix à la condition des animaux d’élevage.

Aussi, la PMAF est scandalisée par les propos tenus hier à Bruxelles au nom de la France, et invite à écrire massivement au ministre des lettres de protestation, afin de l’appeler à soutenir les efforts de la Commission européenne en faveur du bien-être des animaux et son plan d'action :


Ministère de l’agriculture et de la pêche
A l’attention de Dominique Bussereau
78 rue de Varenne
75007 Paris

Mail : dominique.bussereau@agriculture.gouv.fr

Vous pouvez également écrire au Commissaire Kyprianou, qui est à l'origine de ce plan d'action. Il est important que la Commission européenne sache que de nombreux citoyens français se réjouissent des efforts déployés par l'Europe pour renforcer la protection des animaux, et que la position du ministre n’est en rien représentative de son opinion publique :

Commission Européenne
Markos Kyprianou
DG de la Santé et de la Protection des Consommateurs
B-1049 BRUXELLES
Belgique


La PMAF a d'ores et déjà adressé un courrier directement au ministre (vous pouvez lire ce courrier en cliquant ici).


Nous vous remercions de ce que vous pourrez faire, et vous invitons à diffuser notre appel autour de vous.

Vendredi 5 mai, au port de Boulogne-sur-Mer, une délégation de la PMAF a protesté contre la reprise du commerce de veaux vivants entre le Royaume-Uni et le continent.

C’est déguisés en veaux et arborant panneaux et banderoles que les membres de la PMAF ont accueilli le premier chargement de veaux anglais depuis 10 ans d’embargo sur le bœuf britannique, rappelant son opposition à la reprise de ce triste commerce. Du côté anglais, un rassemblement était également organisé la veille par le siège international de la PMAF (CIWF), et a réuni plus de 300 personnes dans les rues de Douvres.
Les membres de la PMAF venus à Boulogne-sur-Mer étaient prêts à accueillir le chargement de veaux anglais.

A Boulogne, malgré les difficultés pour connaître le lieu et l’horaire d’arrivée du bateau, la mobilisation matinale de militants déterminés venus de toute la région a permis de témoigner auprès des médias des conditions de transport de ces animaux âgés de quelques jours, assoiffées, affamés, et entassés pour d’éprouvants voyages en mer puis sur terre. Plusieurs médias régionaux ont couvert l’événement, qui a également fait l’objet d’un reportage diffusé le jour même dans l’édition nationale du journal télévisé de France 3, informant ainsi des milliers de consommateurs sur les réalités cachées du commerce de veaux pour la viande.

La Commission européenne souhaite, d'ici l'an prochain, établir ou renforcer les normes communautaires pour l'élevage, le transport et l'abattage des animaux.

Sauf pour certaines espèces, chaque Etat membre est aujourd'hui libre d'appliquer ses propres règles en matière de conditions d'élevage. Lundi, le débat sur le plan d'action communautaire sur le bien-être des animaux d'élevage portait sur l'élevage des poulets de chair.

Les 25 se sont opposés sur la densité des élevages, la Commission proposant une densité maximum de 38 kg de poulets par mètre carré. La France s'est portée en tête de la contestation, soulignant que le secteur avicole était déjà durement touché par la crise de la grippe aviaire. Faute de majorité qualifiée, la directive sur les poulets de chair ne devrait pas être adoptée dans l'immédiat.

Globalement, deux points de vue s'opposent : celui des pays du nord (Royaume-Uni, Suède et Danemark) qui accordent une grande importance à cette question éthique et celui des pays du sud (France et Italie) qui craignent les surcoûts de production et la création de distorsions de concurrence avec des pays comme le Brésil.

La France unie pour les poulets


Une délégation de la PMAF a été reçue au cabinet du ministère de l’Agriculture le 13 juin dernier, pour soutenir la proposition de directive européenne pour la protection des poulets dans les élevages intensifs. Ce projet de directive est actuellement débattu par les ministres de l’Agriculture européens. Sans vraiment rejeter le projet, le ministère a informé la PMAF de son intention de contester la limitation des densités dans les élevages, mesure phare proposée par la Commission européenne et soutenue par le Parlement européen.

Pendant ce temps, afin de symboliser le mouvement de société grandissant qui exige la fin des conditions de vie infâmes des animaux en élevage intensif, un ouvrier de chantier, une infirmière, un cadre d’entreprise, une femme de ménage et bien d’autres encore, sans oublier Ginger le poulet géant à l’œil glauque, ont pris la pause à proximité du ministère de l’Agriculture pour une photo-souvenir des plus cocasses. A cette occasion, une pétition de 60 000 signatures demandant l’abandon de l’élevage intensif des poulets a également été remise au ministère. Un merci chaleureux à tous les volontaires venus donner de leur temps et de leur énergie pour cette action haute en couleurs !

Les scientifiques européens par monts et par … veaux

Une mise à jour du rapport du Comité Scientifique Vétérinaire sur le bien-être des veaux en élevage intensif vient d’être publiée par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. Le nouveau rapport examine la situation des élevages actuels au niveau du bien-être, de la nutrition, de la détresse et du sevrage des veaux, des systèmes de logement, des maladies courantes et de l’utilisation d’antibiotiques, de la sécurité alimentaire ainsi que de l’écornage des animaux et de leur castration. Le rapport révèle une nette insuffisance d’aliments solides et un régime mal équilibré, volontairement carencé en fer.


En 1995, la PMAF menait campagne pour l’interdiction de l’élevage des veaux en boxes individuels.
Il démontre, en outre, que les veaux sont clairement affectés par le manque de soins maternels et le sevrage, et la mixité de veaux d’origines différentes est aussi identifié comme nuisible à leur bien-être. Enfin, le rapport préconise d’approfondir les recherches relatives aux problèmes de suralimentation et au manque d’espace vital.
Ce rapport constituera l’élément scientifique majeur sur lequel s’appuiera la révision de la Drective européenne sur les veaux, prévue cette année. La Directive actuelle préconise l’interdiction de détenir les veaux en boxes individuels à partir du 1er janvier 2007, pour les veaux âgés de plus de 8 semaines

Lire le rapport (en anglais) http://www.efsa.europa.eu/science/ahaw/ahaw_opinions/1516_en.html

Un clic de souris pour les veaux en transit

L’embargo européen sur la viande de bœuf britannique, pris en application du principe de précaution dans le cadre de la crise de la « vache folle », a été levé il y a quelques mois. En conséquence, les transports de veaux anglais à destination principalement de la France et de l’Italie ont repris, après 10 ans d’interruption due à l’embargo sur les bovins britanniques décrété par l’Europe en 1986. Le trafic concerne plus de 500 000 jeunes animaux chaque année.


Des veaux âgés de quelques jours seulement sont retirés de leur mère, chargés dans des camions à 3 étages pouvant contenir 250 jeunes animaux. Entassés, angoissés, souvent assoiffés et affamés, ces animaux sont embarqués pour d’éprouvants voyages, en mer puis sur terre, pouvant durer plusieurs jours, et souvent en infraction avec la réglementation. Le message de la PMAF est clair : interdisons ces longs transports d’animaux, et soutenons par nos choix de consommation des aliments qui ne sont pas issus de privations et de souffrances.

De l’autre côté de la Manche, une forte opposition à la reprise de ces longs transports s’exprime cette semaine par la voix de CIWF (Compassion In World Farming), dans le cadre du « Calf Action Week ». Les internautes sont invités à soutenir la demande d’interdiction d’exportation de veaux vivants en adressant massivement une carte postale électronique (e-card) au ministère britannique de l’Agriculture depuis le bas de cette page :



Les 3 champs à remplir sont : adresse e-mail – nom - code postal

Merci de tout cœur pour ce que vous pourrez faire pour ces animaux forcés au stress, à la promiscuité des camions et des cales obscures des navires, au départ forcé vers l’inconnu.

La PMAF et Animal's Angels enquêtent depuis plusieurs mois sur la manipulation en abattoir des animaux malades ou blessés.

Les 2 associations rendent publiques aujourd’hui des images insoutenables révélant les graves mauvais traitements dont sont victimes les animaux déchargés dans les plus grands abattoirs porcins de France.

Nous sommes très heureux de pouvoir vous annoncer que cette minutieuse enquête d'investigation fera ce soir - sauf évènement imprévu - l'objet d'un sujet d'actualité dans le journal télévisé de TF1.

Nous vous tiendrons très prochainement informés de tous les détails de cette enquête, ainsi que des suites de cette affaire.

La "Ferme des animaux", un projet prioritaire pour la PMAF



Il s'agit de créer, en France, une ferme de grande capacité capable de recueillir et d'offrir une retraite paisible aux animaux maltraités. La future « Ferme des animaux » pourra apporter ainsi soins, hébergement et réconfort à des centaines d’animaux qui n’ont connu que la souffrance depuis leur naissance.


OBJECTIFS DE LA FERME DES ANIMAUX

1- Recueillir les animaux victimes de mauvais traitements

Les enquêtes de la PMAF amènent souvent nos équipes à découvrir des animaux de ferme victimes de mauvais traitements, soit du fait des conditions d’élevage intensif auxquels ils ont été soumis depuis leur
naissance, soit parce qu’ils ont été brutalisés sur un marché aux bestiaux ou qu’ils ont souffert lors d’un transport…

Grâce à la « Ferme des animaux », il sera bientôt possible de recueillir ces animaux et de leur apporter durablement les soins, l’hébergement et le réconfort dont ils ont été cruellement privés durant des années de labeur.

Les chevaux, bovins, moutons, porcs, chèvres, ânes, lapins, poules, poulets, oies, pintades, dindes (…) recueillis trouveront chacun des pâturages et des abris adaptés à leurs besoins.

2- Sensibiliser les visiteurs aux sort des animaux maltraités

À travers leur histoire et la description de leurs conditions de vie en élevage intensif, les animaux recueillis seront de véritables ambassadeurs pour dénoncer le sort de tous les animaux d’élevage qui souffrent auprès des visiteurs : classes, familles, personnes âgées ou handicapées… Car la « Ferme des animaux » aura également une dimension pédagogique : placer les jeunes comme les adultes en contact direct avec des animaux de ferme pour leur montrer qu’il s’agit d’êtres doués de sensibilité, d’intelligence, qui endurent donc une réelle souffrance lorsque les conditions d’élevage sont cruelles.

- Regarder des lapins, des poules ou des canards en liberté aide à mieux comprendre la détresse de ceux qui passent toute leur vie dans des cages.

- Présenter des porcs avec la queue coupée permet d’expliquer que dans les élevages intensifs, on mutile ces animaux car leur environnement est tellement appauvri qu’ils en viennent au cannibalisme.

- Montrer des veaux recueillis sur des marchés aux bestiaux quelques jours après leur naissance permet de rappeler qu’en France, 2 millions de veaux sont enlevés à leur mère au bout de quelques jours et nourris avec de l’alimentation pauvre en fer pour obtenir une viande blanche.

- Voir de vieux chevaux s’ébrouer dans les prés permet de dénoncer, photos à l’appui, les conditions cruelles de transports auxquelles ces animaux destinés à l’abattoir ont été confrontés…

La « Ferme des animaux » comportera des visites guidées, des panneaux et livrets d’information, mais aussi des ateliers et d’autres approches pédagogiques afin de sensibiliser chaque visiteur, en fonction de son âge et de ses aptitudes, au bien-être animal.

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